80% des Français aspirent à devenir propriétaires. Cependant, très peu d’entre eux sont en mesure de financer le projet par leurs propres moyens. Contracter un prêt immobilier sera nécessaire. Une question qui se pose fréquemment lors de cette démarche porte sur la bonne durée à choisir pour ne pas être financièrement pénalisé. 10, 15, 20, 25 ou 30 ans ?

Un coût plus élevé pour les crédits longs

La hausse des prix immobiliers constitue un frein à l’accession à la propriété pour de nombreux ménages comme nous le confirme Le Mag de l’Immobilier. À Paris, le coût du mètre carré culmine à 9000 voire 10 000 euros. La même tendance est observée dans les grandes villes comme Marseille, Nantes ou Lyon où les tarifs ne cessent de grimper d’année en année. Conséquence : les acheteurs désertent. Pour pallier à cette problématique, les banques sont de plus en plus enclines à accorder des prêts immobiliers de 25 à 30 ans, chose qui se faisait très rarement avant. L’allongement de la durée a pour entre autres objectifs de donner du souffle aux primo-accédants. Les changements opérés sur le PTZ et la suppression de l’APL accession les ont sérieusement mis en difficulté. La particularité de ces prêts longs est qu’ils coûtent moins chers à rembourser chaque mois. En contrepartie pourtant, le coût global du crédit sera beaucoup plus cher. Il suffit de faire une simple simulation pour s’en rendre compte.

Simulation sur un prêt immobilier

Admettons qu’un emprunteur souhaite acquérir un appartement de 145 000 euros d’une superficie de 50 mètres carrés et dispose d’un apport personnel de 10%. Sur une durée de remboursement de 20 ans, il obtient un crédit assorti d’un taux de 1,60%. Ses mensualités coûtent 706,40 euros et le coût total du crédit est de 24 536 euros. Les intérêts d’emprunt valent chaque mois 102 euros. S’il souscrit au prêt sur 25 ans, son taux de crédit sera de 1,80%. Les mensualités ne lui coûteront que 600,40 euros. Mais le coût total du prêt grimpe à 35 120 euros. Les intérêts d’emprunt quant à eux sont de 117 euros. Sur 25 ans donc, l’acheteur économise 105,8 euros sur ses mensualités, mais au final, le prêt vaudra 10 640 euros de plus. Cet exemple démontre à quel point un emprunt sur le long terme peut coûter très cher. C’est pourquoi il est recommandé de prendre une durée la plus courte possible. Pour plus de détails sur la question de la durée d’emprunt et pour tout savoir sur les différents prêts immobiliers, des sites spécialisés restent disponibles.

Les dangers sur la revente

Outre le coût élevé du crédit, la perspective de revente constitue une autre problématique. La vie n’est malheureusement pas un long fleuve tranquille. D’ici 10 ans, une affectation professionnelle dans une autre ville, un chômage ou un divorce peut entraîner toutes sortes de complications nécessitant de revendre la maison. Or, si cette opération s’effectue trop tôt après l’acquisition, il se peut que le coût de la revente soit insuffisant pour rembourser le crédit. À cela s’ajoute une éventuelle chute du prix de l’immobilier. Le propriétaire risque de faire une mauvaise affaire et de ne pas vendre sa maison assez chère pour pouvoir solder son emprunt.

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