Apparu pour contrecarrer les effets dévastateurs du tourisme de masse, le tourisme durable est régi par des principes calqués sur ceux appliqués dans le développement durable. D’après la charte mondiale du tourisme durable, l’objectif de cette démarche est de prendre en compte les impacts environnementaux, sociaux et culturels durant les voyages.

Contextualisation

Face à la généralisation des congés payés dans les années 60, le tourisme de masse se développe. Les voyageurs sillonnent les quatre coins du monde sans réfléchir aux répercussions que pouvaient avoir leurs actes sur la population d’accueils et leur environnement. Le tourisme sport nature (randonnée, escalade, canyoning, ski de randonnée, camping sauvage) par exemple a des conséquences néfastes sur la reproduction des animaux, dérange les oiseaux nicheurs et autres animaux de berge. En même temps, le tourisme littoral avec la pêche, la plongée sous-marine ou la plaisance a aussi des répercussions sur l’écologie.

Il en est de même pour le tourisme rural qui – à cause de la fréquentation touristique – fait souffrir les cultures et les animaux. Même si le tourisme est la première industrie mondiale, force est de constater qu’il est néfaste pour les hommes, la culture et l’environnement. Dans ce contexte, des actions ont été entreprises. En 1992, lors du Sommet de la Terre à Rio de Janeiro, les 173 chefs d’État ont adopté un plan d’action pour le XXIème siècle baptisé l’Agenda 21. Dans les 40 chapitres de ce plan d’action figurent notamment les questions liées au tourisme durable. Il faudra attendre 1995 pour que les principes de ce concept soient clairement érigés par le Comité 21. Une mise à jour a été effectuée par l’Organisation Mondiale du Tourisme en 2004.

Le principe du tourisme durable

Les fondements du tourisme durable sont quasiment similaires à ceux du développement durable. En général, l’idée est de concilier développement touristique et objectifs économiques, le tout selon une démarche inscrite durablement dans le long terme. Trois principes de base ont été retenus dans l’élaboration de sa charte. Dans un premier temps, le tourisme durable peut exploiter de manière optimale les ressources environnementales tout en veillant à préserver la biodiversité et les ressources naturelles et en faisant attention aux processus écologiques. Deuxièmement, il doit faire en sorte que les particularités culturelles et valeurs traditionnelles des communautés d’accueil soient pleinement respectées. Troisièmement, tous les acteurs doivent profiter des avantages économiques apportés par les activités touristiques. Il est important qu’ils bénéficient d’une juste rémunération assurant l’amélioration des conditions de vie de la communauté d’accueil.

Les différentes formes de tourisme durable

Le tourisme durable possède d’innombrables déclinaisons. On parle par exemple d’écotourisme qui est un voyage responsable s’effectuant dans le respect de la nature, du bien-être de la population et qui joue un rôle dans la protection environnementale. Ces dernières années, on entend souvent parler de tourisme équitable qui assure qu’une part des revenus générés par le tourisme profite aux communautés locales dans la réduction de leur pauvreté. En outre, il existe ce qu’on appelle le tourisme solidaire lié à des projets socio-économiques locaux. Le voyageur peut participer à la construction d’une école, à une action environnementale ou à l’achat d’équipements pour une population défavorisée. Sa participation peut aussi être d’ordre financier.

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